Noël
en Martinique
(recherche
effectuée par la classe et mise en page
par Leegan, Nenncy, Naémy, Sullivan, Kéane
et Laurianne)
Plusieurs
semaines avant Noël, dès le mois de
Novembre, les gens vont à des cantiques, le vendredi
ou le samedi. C’est un moment où on se retrouve
entre amis, on chante des chansons de Noël, en français
mais aussi en créole. Il y parfois un orchestre, le
tambour… Chaque invité apporte quelque chose
et on partage. Ces fêtes annoncent Noël.
Quand
Noël approche, même la nature change :
il fait plus frais le soir, les tiges des cannes à sucre
portent un petit duvet qu’on appelle « fleuri
noël ». Cela ressemble à un petit sapin
en flocon.
La veille
du jour de Noël, les préparatifs commencent.
Nos parents ont beaucoup à faire ! Les pères,
les oncles, les amis…se réunissent pour tuer
les cochons de Noël (ça peut être deux,
trois, quatre cochons, d’après le nombre d’invités).
Ils se lèvent de bonne heure (dès 4 heures
du matin) pour tuer l’animal. Ils prennent la viande,
qui sera assaisonnée et roussie par les cuisinières
(les mamans, les tantes…en famille !). Ils vident et
gardent aussi les intestins. Ils mélangent le sang
du cochon avec du pain rassis, de la farine, beaucoup d’épices,
des plantes aromatiques, du persil, de l’oignon pays… et
ils glissent cette préparation dans les intestins
et fabriquent ainsi des sortes de grosses saucisses noires.
On appelle cela du boudin. Ils le plongent ensuite dans de
l’eau chaude et le boudin est prêt !
Avec
certaines parties du cochon, les tripes par exemple, on fera
la soupe
qu’on appelle le pâté en
pot. C’est une délicieuse soupe servie au repas
de Noël.
Avec
le cochon, on fait aussi les pâtés salés.
On prépare une farce bien épicée,
et on l’entoure de pâte brisée ou feuilletée.
On les badigeonne avec un jaune d’œuf, pour
qu’ils
soient dorés, et on les enfourne. On prépare
aussi le jambon noël.
Vous
voyez, beaucoup de nos plats sont faits à partir
du cochon.
Ceux qui ne mangent pas de porc mangent du coq.
Le
24 décembre, les gens allaient à la messe
de minuit, on continue encore à le faire, mais un
peu moins. Les gens se réunissent plutôt entre
amis et en famille, chaque personne emmène quelque
chose. On commence la soirée par un « chanté noël »,
et à minuit on arrête pour se souhaiter un
joyeux noël. Le repas est composé de salade,
du boudin, des pâtés, du cochon roussi, accompagné d’ignames « sassa »,
ou de riz, des pois d’angoles (ils ressemblent un
peu aux petits pois, on ne les mange qu’à Noël),
le dessert est souvent de la bûche, des mandarines
ou du flan au coco. La boisson des adultes est le punch
coco, mais aussi le « shrub » fait à partir
de pelures d’oranges.
Le
lendemain, le 25, les enfants ouvrent leurs cadeaux. On
mange en général chez un membre de notre
famille (une tante, notre grand-mère). Dans l’après-midi,
on va chez les voisins, chez les amis pour leur souhaiter
joyeux noël.
